L’urgence écologique engendre un bouleversement qui nous interroge sur les fondements de notre existence, exigeant de nous un changement radical de style de vie et de pensée. Les Églises sont invitées à saisir ce signe des temps que constitue le défi climatique pour proposer une manière nouvelle de faire la théologie qui intègre les impératifs environnementaux.
Tel est le cri de « La Théologie africaine face à l’urgence écologique »*, dont l’auteur, l’abbé Dieudonné Mushipu Mbombo, s’est confié à Makanisi. Prêtre, chercheur et professeur d’université, cet intellectuel de haut vol est docteur en philosophie de l’université de Lausanne (Suisse) et docteur en théologie de l’université de Fribourg (Suisse). Il cumule, en plus, des diplômes de spécialisation en éthique, en épistémologie et en sciences de l’éducation de l’université de Genève. Outre la lutte contre le racisme et la promotion de l’éducation, l’écologie est son combat. Son propos est une invitation, ancrée dans les connaissances contemporaines sur l’écologie, à confronter nos idées liées à la tradition chrétienne, aux cosmogonies et aux mythes fondateurs de l’anthropologie africaine.
Propos recueillis par Muriel Devey Malu-Malu
Makanisi : Quel rôle peut jouer l’Église chrétienne dans la mobilisation des Africains face à ce que vous appelez l’urgence écologique ?
Prof Abbé Dieudonné Mushipu : Ces dernières années, l’Église s’est beaucoup investie dans la sensibilisation au respect de la nature. Les conférences épiscopales en Amérique latine défendent l’Amazonie. Elles ont réussi à obtenir un synode spécial consacré à la question écologique. Des conférences épiscopales en Afrique, en République Démocratique du Congo, en Afrique du Sud et ailleurs ont placé la question environnementale parmi leurs préoccupations prioritaires.
Le Pape François a publié son Encyclique la plus importante Laudato Si’, pour sensibiliser les églises et les théologiens sur la problématique écologique et notre implication en tant que chrétien pour la résoudre. Les autres Églises et beaucoup de religions du monde prennent également conscience de la gravité de la question et de la nécessité de leur engagement.
Si ceux qui s’occupent de la dimension spirituelle de la vie des Africains prennent en main cette question environnementale et la mobilisation qu’elle exige, on gagnerait beaucoup de consciences
La religion a une place capitale dans la vie sociale et culturelle des Africains. Elle nourrit leur morale et donne une orientation à leurs relations. Si ceux qui s’occupent de la dimension spirituelle de la vie des Africains prennent en main cette question environnementale et la mobilisation qu’elle exige, on gagnerait beaucoup de consciences. Cela permettrait de renouveler les relations de l’homme avec la nature. Et, dans un élan œcuménique, toutes les religions et les Églises devront avoir une exégèse unique qui met l’homme devant ses responsabilités. Si elles enseignent que Dieu est créateur de l’Univers, elles devraient, en même temps, demander à l’homme de respecter l’œuvre de Dieu et d’en prendre soin.
Certains attribuent la crise environnementale actuelle au christianisme et à la tradition judéo-chrétienne qui encourageraient l’homme à dominer la nature. D’autres pensent que cette crise est venue avec « le capitalisme débridé et le scientisme au service du pouvoir et du profit ». Où vous situez-vous sur cette question ?
L’homme contemporain panique devant la crise environnementale que nous connaissons et il ne sait pas à qui l’imputer. Nous paniquons parce que nous sommes surpris, alors que cette crise a commencé depuis longtemps et que les sonnettes d’alarme ont retenti depuis déjà des décennies. Il faut pourtant éviter le catastrophisme, la peur et le découragement.
Des théologiens, comme Jurgen Moltmann, pensent que le christianisme n’a rien à voir avec la crise environnementale actuelle. Ils situent l’origine de cette crise dans les bouleversements philosophiques et culturels de la Renaissance, dans les dégâts apportés par le capitalisme et le scientisme dont l’homme est le seul maître. Ce n’est donc pas nous, mais les autres ! Le fait de nous entraccuser démontre non seulement que nous ne savons pas à quel saint nous vouer mais que nous portons tous la responsabilité de ce qui arrive. Politiques, économistes, philosophes, religieux théologiens… Bref, tous ceux qui participent à la construction du destin de notre société ont leur part, qui est tout aussi grande, dans le basculement que nous connaissons aujourd’hui.
Ce qui est au moins clair est que nous prenons conscience du fait que nous sommes entrés dans ce qui est appelé l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique caractérisée par l’influence majeure de l’humanité sur la planète et son évolution. L’humain ne s’est pas rendu compte assez vite des bouleversements systémiques entraînés par sa démesure dans l’exploitation de la planète. La responsabilité se trouve ainsi partagée entre les humains.
L’humain ne s’est pas rendu compte assez vite des bouleversements systémiques entraînés par sa démesure dans l’exploitation de la planète. La responsabilité se trouve ainsi partagée entre les humains.
Le christianisme a sa part, comme toutes les autres institutions, et il doit s’interroger sur ce qu’il a fait dans le passé et sur la contribution qu’il peut apporter dans l’avenir pour aller vers le mieux possible.
Au cours des six dernières décennies, des scientifiques ont pointé du doigt le christianisme comme étant à l’origine de la crise environnementale. Cette accusation au niveau philosophique s’explique par le fait que le christianisme a marqué toute la culture occidentale depuis la fin de l’Antiquité, au Moyen Âge et jusqu’à aujourd’hui. Dans cette culture christianisée, certains principes bibliques ont imposé une morale suivie par plusieurs peuples. Dans un article publié dans la revue Science, en 1967, l’historien américain Lynn White a accusé le christianisme d’avoir participé à la dégradation de l’état de notre planète parce qu’il a prêché une idéologie anthropocentrique construite autour du texte biblique de la Genèse qui stipule cette injonction faite à l’homme par Dieu : « Multipliez-vous, soyez féconds, emplissez la terre et soumettez-la, dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, et tous les animaux qui rampent sur la terre ».
Selon White et bien d’autres, les chrétiens et leurs pères judaïsants ont enseigné un anthropocentrisme qui a placé l’homme au-dessus de toute la création, en lui livrant tous les autres éléments de la nature comme étant à son seul service. D’après eux, l’interprétation que les chrétiens ont fait de ce texte de la Genèse va dans le sens que Dieu ordonne l’univers au profit et à la domination de l’homme. D’où un mépris de ce dernier envers la nature soumise à son pouvoir.
L’Église s’en défend en proposant une autre interprétation, selon laquelle « dominer » doit être entendu comme « prendre soin de », « devenir responsable ». Si cette interpellation de White et de ses amis peut nous permettre de revoir nos manières de faire, allons-y.
Si l’Occident a une grande part de responsabilité dans la crise environnementale actuelle, il semble que tous les pays industrialisés suivent aujourd’hui la même logique de recherche de pouvoir et de profit.
La responsabilité de l’Occident est double, même s’il faut éviter des culpabilisations inutiles. Elle se situe d’abord au niveau du choix de ses valeurs et, ensuite, au niveau des faits : l’industrialisation sauvage qui a pris son essor au début du siècle dernier a pris des dimensions incommensurables au point où l’homme en a perdu le contrôle.
La responsabilité de l’Occident est double, même s’il faut éviter des culpabilisations inutiles.
L’Occident vit aujourd’hui avec l’héritage de la modernité qui a connu son essor au 16ème siècle et qui défend un système philosophico-économique qui exploite et épuise la terre. Il soutient une vision dualiste du monde souvent matérialiste, anthropocentrique et désacralisée. Il s’est, en effet, construit une métaphysique séparatiste qui a voulu tout disséquer : l’esprit et la matière, l’âme et le corps, l’homme et la terre, le féminin et le masculin, etc. Cette anthropologie dualiste a considéré la terre comme quelque chose de distinct donné à l’homme pour satisfaire ses besoins.
Cette manière de penser ne s’est pas limitée à l’Occident, elle a touché toutes les autres cultures, même celles qui n’ont pas d’industrie. Cela s’explique par la soif de l’homme d’avoir, et d’avoir toujours plus. Nous sommes tous entrés dans la course à la croissance, surtout en cette période marquée par le capitalisme libéral ou l’économie du marché.
Tous nos pays inscrivent leurs politiques dans une dynamique de croissance et n’ont que celle-ci comme horizon économique central.
Nous nous sommes engouffrés dans une espèce de développement inéquitable qui nous fait croire en l’illusion d’une croissance matérielle illimitée. Tous nos pays inscrivent leurs politiques dans une dynamique de croissance et n’ont que celle-ci comme horizon économique central. Cette idéologie illusoire est soutenue par des pratiques peu recommandables mais dont la société a du mal à se débarrasser, comme l’usage massif des énergies fossiles, l’émission des gaz à effet de serre, l’épuisement des matières et minerais du sous-sol, etc. Les dégâts sont énormes. En Europe, les glaciers fondent et en Afrique les déserts croissent. Nous assistons à un réchauffement climatique nocif tant pour les humains que pour la biodiversité ; nous constatons, impuissants, l’acidification des océans et des rivières, ainsi que l’eutrophisation des cours d’eau ; les scientifiques nous alertent sur la chute brutale des populations d’abeilles et autres insectes et l’extinction massive de plusieurs espèces sauvages.
Que faire devant tout cela ? Il faut une réforme de l’économie du marché. Ce qui demande des initiatives concrètes et un changement réel des mentalités, accompagné d’une transformation de modes de vie allant dans le sens d’un réel respect des réalités biophysiques. Cela appelle un nouveau type de développement durable, susceptible de conjuguer croissance économique et souci écologique.
Quelle place occupe la nature dans la Bible et quelles sont les responsabilités de l’être humain envers elle ?
La nature occupe une place importante dans la Bible. Dans l’ordre de la création, la nature est même première par rapport à l’homme qui est un tard-venu. Selon le récit de la création qui couvre les premières pages de la Bible, cette création a été confiée à l’homme, non pas pour la dominer dans le sens de la détruire, mais plutôt dans le sens d’en prendre soin.
Quelle place occupe la nature dans Bible ? Relevons d’abord que Dieu accorde une attention particulière à la nature créée, au point où il s’identifie lui-même à elle ou à certains éléments qui composent cette nature. Ainsi, Dieu est souvent comparé à l’eau. Il est souvent trouvé dans la pluie ou dans la rosée. L’eau demeure d’ailleurs un élément clé dans l’œuvre de la création. Au début « l’esprit planait sur les eaux ». Dieu est également souvent assimilé au rocher. « Dieu est mon rocher où je trouve un abri, mon rempart et mon refuge ».
Selon le récit de la création qui couvre les premières pages de la Bible, cette création a été confiée à l’homme, non pas pour la dominer dans le sens de la détruire, mais plutôt dans le sens d’en prendre soin.
Dieu est décrit sous la forme du feu. Il est souvent représenté par le vent. Dieu est aussi associé au symbolisme de l’huile et de son action salvifique. L’huile consacre, procure la guérison, réconforte. Dans la Bible, Dieu respecte tellement la nature qu’il a créée qu’il lui accorde la parole : par exemple autant à l’homme qu’aux animaux comme le serpent.
Dans le Nouveau testament, le monde animal couvre l’espace symbolique des rapports entre Dieu et les hommes. L’exemple le plus connu est celui de l’Agneau. Jésus se trouve ainsi identifié à l’Agneau, au pain, fruit de la terre.
En remettant ces éléments de la nature au cœur de la révélation, Dieu nous invite à préserver l’harmonie avec l’univers dans lequel nous vivons. En s’identifiant aux éléments de la terre et de la nature, Dieu nous rappelle leur caractère sacré et nous devons, pour cette raison, leur vouer une attention respectueuse.
Pourquoi la question écologique a-t-elle peu mobilisé l’Église jusqu’à présent ?
C’est une erreur que nous, en tant que théologiens, essayons de corriger maintenant. Le christianisme, dans ses manifestations diverses, s’est présenté à certaines époques et à certains endroits, plus théocentrique, et, à d’autres, anthropocentrique. Les deux grands pôles qui ont intéressé la théologie et la foi dans nos Églises étaient l’homme et Dieu. La raison d’être de notre sphère religieuse était sotériologique. Dieu s’est révélé à l’homme pour lui apporter son salut, le libérer du mal afin de le conduire vers sa rédemption complète. C’est autour de ce message que tout, dans l’Église, a gravité.
Les deux grands pôles qui ont intéressé la théologie et la foi dans nos Églises étaient l’homme et Dieu.
Voilà pourquoi la question écologique, par exemple, a été secondaire. Plus simplement, disons que, dans un premier temps, la théologie s’est focalisée sur la libération spirituelle de l’homme par la rédemption déjà obtenue en Jésus-Christ, mais à laquelle nous devons participer tous les jours par nos actes et notre foi. Au fil des temps, il s’est avéré que cette libération n’était pas à attendre dans l’avenir mais qu’elle devait être effective dans l’aujourd’hui de chaque croyant. L’Évangile de Jésus devient ainsi une parole où s’actualise la mission libératrice de Jésus. Jésus s’associe ainsi à l’homme pour faire l’histoire avec lui. Il vient actualiser et accomplir la libération commencée depuis l’Exode dans l’Ancien Testament.
Aujourd’hui, avec l’éveil écologique, nous découvrons une autre dimension de cette libération. L’homme n’a pas été créé seul. Il a avant lui, à côté de lui, avec lui, et en lui l’univers tout entier. Sa libération n’est nullement réalisable si l’homme n’est pas vu comme élément de la nature et de la création. Notre Dieu est un Dieu créateur de l’Univers. La libération de l’homme ne se fera pas sans la libération de la nature et de la terre. L’homme ne peut pas être sauvé seul.
La question écologique n’est plus facultative. Elle doit occuper une place centrale dans notre action pastorale. Si nous admettons que le message de Jésus et son action sont destinés à libérer le genre humain de sa pauvreté, la libération des hommes et des femmes d’aujourd’hui ne peut pas se faire sans une approche écologique qui est plutôt globale. Il nous faut, comme dit le Pape François dans son Encyclique Laudato Si’49, « écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres ». Il n’y a pas de libération sociale qui ne se fasse accompagner de la libération environnementale, et vice versa, c’est-à-dire comme le répète le Pape François, dans le même document au numéro 139 : « Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale ». Il n’y a que l’écologie intégrale qui sauvera l’humain et l’univers ensemble.
La question écologique n’est plus facultative. Elle doit occuper une place centrale dans notre action pastorale.
Comment l’Église peut-elle intervenir dans l’enseignement de la culture du développement durable que vous prônez ?
L’Église a toujours eu un rôle éducatif depuis son origine. Elle participe à la moralisation de l’humanité par ses enseignements et contribue au bien-être de la population non seulement dans l’au-delà, mais ici-bas et dès maintenant.
L’Église forme par ses prédications, ses catéchèses, ses enseignements théologiques et par son engagement dans l’éducation des enfants, des jeunes et des adultes. Elle a une responsabilité éthique et croit proposer une ligne de conduite dans la bonne direction pour tous ceux qui croient en elle et adhérent à ses enseignements.
L’Église compte parmi les institutions gardiennes des valeurs au service du bonheur de l’humanité. Si ce bonheur passe par une bonne gestion de la nature, des ressources naturelles et humaines, elle ne peut pas trouver des excuses pour ne pas apporter sa part de contribution. Le combat pour la justice ne devrait pas se limiter à l’homme, mais il devrait aller jusqu’à la nature et tout ce qu’elle porte. D’ailleurs, le lien entre la justice sociale pour l’homme et la sauvegarde de la nature est devenu axiomatique. On ne peut pas s’occuper de l’homme et de sa survie sans s’intéresser à la pérennité de la terre qui l’héberge et le porte.
Le lien entre la justice sociale pour l’homme et la sauvegarde de la nature est devenu axiomatique. On ne peut pas s’occuper de l’homme et de sa survie sans s’intéresser à la pérennité de la terre qui l’héberge et le porte
Une nouvelle théologie doit sortir des réflexions ecclésiales. L’émergence d’une éco-théologie est plus qu’indispensable. C’est par elle que les croyants verront que l’oppression des êtres humains et l’oppression contre la nature n’existent pas l’une sans l’autre. La lutte contre l’une des oppressions ne peut réussir que si elle associe la lutte contre l’autre. Il faut un front commun qui nécessite profondément la contribution de l’éthique et du religieux. Sur ce plan, l’encyclique Laudato Si’ est un document d’une haute importance par la qualité de son exhortation qui va jusqu’à demander un changement radical de notre style de vie et du système économique basé sur la « culture du déchet ». Il lance un appel à la rupture avec le capitalisme ultra libéral et demande en même temps l’invention d’un nouveau modèle économique fondé sur l’équilibre et la justice. Il prône une nouvelle anthropologie relationnelle qui prend la distance par rapport à une vision de l’homme « maître et propriétaire de la nature » (Laudato Si’ n°78). Tel serait le nouveau type de développement fondé sur une nouvelle culture promotrice d’une relation éthique face aux humains et à la nature.
Professeur Abbé Dieudonné Mushipu Mbombo
Originaire de la RDC, l’abbé Dieudonné Mushipu Mbombo est docteur en théologie de l’Université de Fribourg (2014), docteur en philosophie de l’Université de Lausanne (2009) et licencié en sciences de l’éducation de l’Université de Genève (2004), avec un DEA en épistémologie et éthique.
Il a su conjuguer la théorie scientifique apprise à l’université et la pratique pastorale à travers son ministère de prêtre. Il a d’abord été prêtre en paroisse durant 8 ans en RDC et professeur de théologie au grand Séminaire Christ-Roi de Malole (Kananga). Il a également été professeur et directeur de l’Institut supérieur interdiocésain du Kasayi, où il a formé des laïcs adultes responsables de communautés ecclésiales
Établi en Suisse depuis plus de 20 ans, il a desservi des paroisses aussi bien à Genève, où il était également aumônier de l’hôpital cantonal, qu’au Jura pastoral dans le Diocèse de Bâle où il réside actuellement.
Professeur à l’Université de Fribourg, il enseigne la théologie pastorale dans ses croisements thématiques entre les pratiques occidentales et les approches africaines. Ses cours sont centrés sur le paradigme de l’exigence herméneutique de la pluralité en contexte pastoral. Il est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages en philosophie, en théologie, en pastorale et en missiologie. Il donne des conférences dans plusieurs milieux universitaires en Europe, en Afrique, et en Amérique (Canada).
*La théologie africaine face à l’urgence écologique.
De la théandricité à la cosmothéandricité.
Préface de Mgr Fulgence Muteba Mugalu
- Éditeur : Karthala
- Date de parution : 10/11/2022
- Nombre de pages : 312 pages
- Prix : 32.00 €